Mairie de SIGOGNE, 16200 Charente |
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L'éthymologie du nom nous ramène à la période gallo-romaine.
La gaule à cette époque était composée d'une multitude de domaines dont l'étendue correspondait à peu de choses près aux limites de nos communes actuelles. Les propriétaires de ces domaines, en majorité d'origine latine, léguèrent leur nom à la postérité, ceci d'une façon bien involontaire.
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En effet, le fisc romain ne retenait, pour l'imposition du domaine, que le nom de son premier propriétaire. Ce nom restait définitivement attaché au domaine sans jamais tenir compte des morcellements et des ventes. En ce qui concerne, le premier occupant de la villa gallo-romaine qui est à l'origine de notre village, avait pour nom CICONIUS. La forme la plus ancienne du nom est DE CICONIS VILLA (littéralement village de CICONIUS). Le temps passa, et la notion de villa s'estompa, seul le nom de CICONIUS subsista. Ce nom, au cours d'une lente évolution, se transforma en CIGOUGNE, puis SIGOUGNE, pour se fixer dans sa forme actuelle : SIGOGNE.
Ces notes sont valables pour les villages qui nous entourent et dont la termisaison est en AC, du suffixe latin ACUM, signe de propriété précédé du nom du propriétaire, en exemple : MERIGNAC - malinius, FLEURAC - florus, JUILLAC - julius, etc... Sources : A. DAUZAT. La toponymie française et le dictionnaire des noms de lieux de France. Sigogne en ses temps lointains relevait du parlement de Paris (elle appliquait le droit coutumier de Paris) dépendait de l'intendance de la Rochelle et faisait partie du diocèse d'Angoulême. Saint Martin de Sigognes, de Sigoniis, alias de Ciconiis. Avant la révolution, appartenait au diocèse de Saintes. L'église Saint-Martin de Sigogne (XIe siècle), retouchée à diverses époques, présente tous les caractères du style roman à nef unique. L'imposante tour carrée du clocher avec ses trois cloches (dont deux bénites), ses douze ouvertures en arc roman et son toit à quatre pans couverts de tuiles est un exemple de ces constructions de la région qui purent, en des temps troublés, servir de refuge ou de donjon. L'église de Sigogne a gardé la plupart de ses éléments d'origine. En façade, son portail à voussures avec ses colonnettes surmontées de chapiteaux richement sculptés est une bonne preuve de son authenticité. A l'intérieur de l'église, un système d'éclairage à cellule permet d'admirer sous la voûte les chapiteaux des piliers et leurs sculptures.
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Il ne faut pas manquer le "grand'goule" (ou glouton), qui engoule deux démons ailés. Cette représentation démoniaque a fait l'objet de recherches tant sa représentation a pu intriguer à cause de ses influences asiatiques (on reconnaît ici, le t'ao t'ie chinois, propagé pense-t-on par les marchands arméniens). La voûte de la nef est prolongée par deux coupoles : celle du clocher et celle du chœur. Les huit arêtes de la voûte se rejoignent à une clef ronde sobrement taillée (technique innovée à la fin du XIIe siècle permettant d'alléger l'épaisseur des murs). Le parvis de l'église côtoie une place où assis sur un banc, on écoute la tranquillité des lieux. Face à l'église, se trouve la maison où réside le curé (maison devenue bien paroissial vers 1775). Auparavant, le presbytère ayant été détruit entre 1568 et 1575, les curés ont successivement résidé au Tonchaud et au Temple.
Pour en savoir plus: "Sigogne, un village sans histoires" de Jean-Maurice Durand (en dépôt à la mairie: 30€)
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Et en 2010
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